Je
m'appelle Daniel Demierre, je suis né à
Estavayer-le- Lac il y a plus de cinquante
ans. Je suis originaire de Billens dans la
Glâne, près de Romont. Marié depuis plus de
trente ans. Nous avons deux garçons né dans
les années 80 et deux petites filles , et 3
autres petits-enfants affectifs, enfants de
notre belle-fille viennent compléter la
famille.
Au cours de ma
vie
Après une enfance entre Yverdon (qui à
l'époque ne s'appelait pas -les- bains),
Estavayer-le-Lac et Bulle dans une famille
ouvrière, avec 2 frères et une sœur, j'ai
fait un apprentissage de vendeur
quincaillier à Bulle. Je suis parti
apprendre le Schweizertuch à Zürich, puis
j'ai bifurqué vers l'agriculture où j'ai
entrepris un apprentissage agricole à Riaz
et ai suivi l'école d'agriculture de
Grangeneuve à Bulle (section élevage). J'ai
travaillé comme employé et dépanneur
agricole. Juste marié, je suis parti comme
berger dans le Jura-Bernois ou j'étais en
partie employé d'une bourgeoisie et
agriculteur indépendant de l'autre. Les
grandes difficultés pour trouver un
revenu suffisant pour nourir une famille
dans une situation d'employé agricole sans
terres nous ont contraint a quitter
temporairement l'agriculture. J'ai retrouvé
ce métier comme volontaire de EIRENE,
service chrétien pour la paix, mon
épouse et mois avons travaillé 5 ans au
Niger (Afrique de l'ouest) comme responsable
d'un projet intégré à Tcin-Tabisguin (à 30
km au nord-O d'Agadez). J'ai été
principalement le conseillé et vulgarisateur
agricole auprès des jardiniers Touaregs. Je
me suis formé comme animateur rural et
formateur d'animateur. Dans cette région
j'ai développé le principe de
l'auto-promotion, qui invite les populations
paysannes, dans leur structures locales, à
se développer collectivement avec des moyens
simples et qui leurs sont propres, sur les
bases d'une démocratie participative.
De retour en
suisse, fidèle à l'esprit de
l'auto-promotion que j'ai tenté d'insuffler
en Afrique et particulièrement sensible au
problèmes environnementaux, je me suis formé
comme bûcheron et été mon propre patron dans
cette branche durant quelques années.
Cependant la difficulté de se réintégrer en
Suisse, la chute du marché du bois à cette
époque, les nouvelles prescriptions en
matière de sécurité dans cette branche, ont
eu raison de mon initiative.
Mon épouse à
alors pris le relais en matière
d'acquisition de revenu, nous avons inversé
nos rôles, je suis devenu homme au foyer.
A Marsens
Pour nous rapprocher du travail de mon
épouse, nous sommes arrivés en février 1998
à Marsens.
Réalisateur
indépendant
Depuis 99 je m'occupe de l'association
"Arrête pas ton cinémas" que j'ai fondé et
pour la quelle j'ai tourné de nombreux films
avec des adolescents. Vous pouvez visiter le
site www.arretepastoncinema.ch.
En politique
Politiquement, je n'ai jamais été membre
d'un parti. Je me suis présenté aux
élections de la constituante sur une liste
indépendante et j'ai répondu favorablement à
la demande du parti socialiste de me mettre
en liste dite ouverture pour l'élection
du conseil communal de 2000. Je n'ai pas été
élu. La subite défection d'un conseiller
communal durant la législature m'a mis en
position de premier vient-en-suite.
Malheureusement, vu la soudaineté et ma
surcharge de travail à ce moment là, je n'ai
pu donner une suite favorable. Actuellement
je pense que simple citoyen est une bonne
place et que je veux m'engager dans ce sens.
Grandeur, 1 m
7o environ
Lorsque j'étais agriculteur je me suis rendu
compte que l'homme, vu sa grandeur, 1.7o
environ, ne pouvait vraiment apprécier
qu'une petite partie de ce vaste monde, à
peine quelques mètres autour de ses pieds et
je crois que la grandeur de ça puissance ne
va pas au delà. Plus loin notre appréciation
n'est déjà basée que sur des impressions...
J'ai aussi observé à l'époque que certaines
entreprises agricoles plus petites s'en
sortaient aussi bien que de plus grandes,
car chaque mètre carré était exploité, par
exemple les râtelages après la fauche, et
tous les menu-travaux étaient exécutés
aussitôt que le besoin se faisant sentir. On
n'y laissait rien au hasard, l'entreprise
était active dans tous les volets que
peuvent offrir la petite agriculture et que
finalement les plus riches d'entre-eux
n'avaient qu'un peu plus de confort, des
véhicules plus importants, mais rien
d'essentiel. Cela m'a poussé à penser
humblement et simplement les chose de la
vie. Ce qui a beaucoup été renforcé par mes
expériences outre-mer. C'est ce que je veux
être, juste un homme d' 1 mètre 70 environ.
Lors que
j'animais un groupe d'animateurs villageois,
nous avions pris comme devise et comme point
de repère le poème du poète et évêque
africain: Anselme Sanon.
A l'ombre du
grand arbre
Dans
ce poème, il place le rôle essentiel de la
palabre dans la vie quotidienne et dans son
environnement naturel,
A l'ombre du grand arbre
le tisserand tisse sa bande d'étoffe
pendant que la lumière tisse le jour
et que la palabre permet de tisser
mailles par mailles, les liens de la
vérité.
Les interventions se succèdent
comme des fils aux coloris divers
que la navette fait courir
à travers les fils de la sagesse
ancestrale
et ceci jusqu'à ce que
sur le fond sombre de l'erreur
transparaisse le dessin lumineux
de la vérité.
Anselme Titiama Sanon (Évêque et poète
Africain de Bobo- Dioulasso / Burkina
Faso) ».
Je
souhaite continuer ma vie dans cet esprit.
Et
comme le chantait Jacques Brel: "L'aventure
commence à l'aurore, à l'aurore de chaque
matin"
Voilà,
vous savez un peu mieux qui je suis.
A bientôt.
|